Le blé, céréale emblématique de nos paysages agricoles français et européens, joue un rôle crucial dans l'alimentation et l'économie mondiale. Sa culture, qui s'étend sur plus de 5 millions d'hectares en France, nécessite une attention particulière dès la phase de semis. Cette étape, bien que fondamentale, représente un défi constant pour les agriculteurs, confrontés à la nécessité d'investir dans du matériel de semis performant et d'anticiper les risques pour se prémunir contre les aléas qui peuvent compromettre leurs récoltes. Les agriculteurs doivent jongler entre le choix du matériel de semis, les différentes techniques culturales et l'importance de souscrire une assurance récolte adaptée.
Un semis réussi est la promesse d'un rendement optimal, pouvant atteindre 75 quintaux par hectare dans des conditions idéales, mais cette promesse peut être anéantie par des conditions climatiques défavorables, des maladies ou des ravageurs. Les agriculteurs doivent donc jongler avec des choix techniques complexes, comme la densité de semis recommandée de 350 grains/m² et la nécessité de se protéger financièrement contre les risques inhérents à leur métier. L'investissement dans du matériel adapté, que ce soit un semoir mécanique, pneumatique ou direct, et la souscription d'une assurance pertinente, qu'il s'agisse d'une assurance récolte ou d'une assurance multirisques climatiques, sont deux piliers essentiels pour sécuriser la campagne de blé et garantir un revenu stable.
Le choix du matériel de semis, influencé par des facteurs comme le type de sol et le système de culture, et des options d'assurance, allant des assurances récolte classiques aux assurances multirisques climatiques, se révèle souvent complexe et onéreux. Face à la multitude d'offres, aux spécificités de chaque exploitation céréalière et à l'évolution des risques agricoles, il est crucial de bien s'informer et de prendre des décisions éclairées. Il est impératif d'évaluer les besoins spécifiques de son exploitation, en tenant compte de la surface à ensemencer, du type de sol et du budget disponible, afin d'investir intelligemment dans le matériel adéquat. Par ailleurs, il est important de décrypter les contrats d'assurance, en analysant les garanties offertes, les seuils de déclenchement et les franchises, pour choisir la couverture la plus adaptée aux risques encourus et optimiser sa protection financière.
Il abordera les aspects essentiels à considérer pour optimiser votre investissement en matériel de semis, allant du diagnostic des besoins à l'achat neuf ou d'occasion, et sécuriser votre campagne de blé grâce à une assurance récolte performante. Il est important de souligner que la prise en compte des spécificités de chaque exploitation, telles que le type de sol, la surface à ensemencer et le système de culture, est cruciale pour des décisions optimales et une gestion efficace des risques agricoles.
Achat de matériel de semis : optimiser son investissement pour le blé
L'achat de matériel de semis représente un investissement conséquent pour les agriculteurs céréaliers, pouvant varier de 15 000€ à plus de 100 000€ pour un semoir de grande largeur. Il est donc essentiel d'adopter une approche méthodique pour s'assurer de choisir l'équipement le plus adapté à ses besoins, à son budget et aux spécificités de sa campagne de blé. Une analyse préalable des caractéristiques de son exploitation, notamment le type de sol, la surface à ensemencer et le système de culture, est primordiale pour orienter son choix vers le matériel le plus performant et le plus rentable. Une bonne planification, incluant une étude des différentes options disponibles et une évaluation des coûts d'entretien, permet d'éviter les erreurs coûteuses et d'optimiser l'efficacité de ses semis et d'assurer la réussite de sa culture de blé.
Diagnostic des besoins : la base d'un achat réussi pour le blé semis
Avant de se lancer dans l'acquisition de matériel de semis pour le blé, qu'il s'agisse d'un semoir mécanique, pneumatique ou direct, il est indispensable de réaliser un diagnostic précis des besoins de son exploitation. Ce diagnostic doit prendre en compte plusieurs facteurs clés, tels que le type de sol, la surface à ensemencer, le système de culture pratiqué et le budget disponible. Une analyse approfondie de ces éléments, incluant une étude des rendements moyens obtenus par le passé, permettra de déterminer le type de semoir le plus adapté et les options les plus pertinentes pour une campagne de blé réussie.
- **Type de sol :** Le type de sol influe directement sur le choix du semoir. Les sols argileux, par exemple, nécessitent un semoir capable de travailler en conditions difficiles et de pénétrer le sol avec facilité, tandis que les sols sableux peuvent être ensemencés avec un semoir plus léger et moins puissant.
- **Surface à ensemencer :** La surface à ensemencer détermine la largeur de travail idéale du semoir. Pour les grandes surfaces, supérieures à 100 hectares, un semoir de grande largeur, comme un semoir de 6 mètres ou plus, permettra de gagner du temps et d'optimiser l'efficacité du semis.
- **Système de culture :** Le système de culture pratiqué (labour, TCS, semis direct) influence le choix du semoir. Les semoirs directs, par exemple, sont spécialement conçus pour les systèmes de culture sans labour et permettent de semer directement dans les résidus de récolte précédents.
- **Budget :** Établir une fourchette réaliste pour l'investissement est primordial. Il est important de comparer les prix des différents modèles, de prendre en compte les coûts d'entretien et de réparation, et de vérifier les possibilités de financement et les aides disponibles pour l'achat de matériel agricole.
Par exemple, une exploitation de 200 hectares avec un sol limoneux et pratiquant le labour aura des besoins différents d'une exploitation de 50 hectares avec un sol argileux et pratiquant le semis direct. Une évaluation précise de ces facteurs, incluant une analyse des données climatiques de la région et des rendements moyens obtenus par le passé, est donc essentielle pour un achat réussi. Le budget alloué, qui peut représenter jusqu'à 20% de l'investissement total en matériel agricole, doit également être réaliste, tenant compte de l'amortissement du matériel sur plusieurs années et des éventuelles aides financières disponibles.
Types de semoirs et leurs spécificités : un panorama complet pour le blé semis
Il existe différents types de semoirs pour le blé, chacun présentant ses propres avantages et inconvénients. Le choix du semoir dépendra des besoins spécifiques de l'exploitation, du budget disponible et du système de culture pratiqué. Il est important de bien connaître les caractéristiques de chaque type de semoir, allant du semoir mécanique au semoir direct en passant par le semoir pneumatique, pour faire le choix le plus judicieux et optimiser la réussite de sa campagne de blé.
- **Semoirs mécaniques :** Simples et robustes, les semoirs mécaniques sont une option économique pour les petites et moyennes exploitations céréalières. Leur principe de fonctionnement est basé sur la distribution des graines par des éléments mécaniques, tels que des cannelures ou des godets. Le coût d'un semoir mécanique varie généralement entre 5 000€ et 20 000€.
- **Semoirs pneumatiques :** Plus précis que les semoirs mécaniques, les semoirs pneumatiques utilisent un système de ventilation pour distribuer les graines de manière uniforme sur toute la largeur de travail. Ils sont adaptés aux grandes surfaces et aux semis de précision, avec un coût variant entre 20 000€ et 80 000€.
- **Semoirs monograines :** Conçus pour semer des graines individuelles à une distance précise, les semoirs monograines sont utilisés pour les cultures qui nécessitent un espacement spécifique, comme le maïs ou le tournesol, mais peuvent également être utilisés pour le blé dans certaines conditions.
- **Semoirs directs :** Ces semoirs permettent de semer directement dans le sol sans labour préalable, ce qui réduit les coûts de travail du sol, préserve la structure du sol et limite l'érosion. Ils sont adaptés aux systèmes de culture sans labour et coûtent entre 30 000€ et 120 000€.
Par exemple, un semoir pneumatique, avec son système de distribution précis et sa capacité à semer à haute vitesse, peut offrir une meilleure précision de semis, ce qui peut se traduire par un rendement supérieur, pouvant atteindre 5 à 10% de plus qu'avec un semoir mécanique. Cependant, son coût est généralement plus élevé qu'un semoir mécanique. Les nouvelles technologies intégrées aux semoirs, comme le guidage GPS ou le contrôle de profondeur individuel, permettent d'optimiser encore davantage la qualité du semis, en assurant une profondeur de semis uniforme et un espacement régulier entre les graines.
Options et accessoires : personnaliser son semoir pour le blé et optimiser le semis
De nombreuses options et accessoires peuvent être ajoutés à un semoir pour l'adapter aux besoins spécifiques de son exploitation céréalière et optimiser le semis du blé. Ces options peuvent améliorer la précision du semis, faciliter le travail de l'agriculteur, réduire la consommation de carburant et optimiser le rendement de la culture. Il est important de choisir les options les plus pertinentes, comme le contrôle de la profondeur de semis, le système de dosage variable et les traceurs, en fonction de ses besoins, de son budget et des spécificités de sa campagne de blé.
Le réglage précis de la profondeur de semis, généralement entre 2 et 4 cm pour le blé, est crucial pour assurer une levée homogène et rapide. Un réglage inadéquat peut entraîner une levée irrégulière, un développement inégal des plantes et un rendement inférieur. Le réglage de la densité de semis, généralement entre 300 et 400 grains/m² pour le blé, permet d'optimiser le peuplement de la culture. Une densité trop faible peut entraîner un manque de rendement, tandis qu'une densité trop élevée peut favoriser le développement de maladies et la concurrence entre les plantes.
- **Réglage de la profondeur de semis :** Impact direct sur la levée et l'uniformité du peuplement.
- **Réglage de la densité de semis :** Optimisation du peuplement et de la concurrence entre les plantes.
- **Traceurs :** Faciliter le suivi des passages et éviter les recouvrements.
- **Herse de recouvrement :** Améliorer le contact sol-graine et favoriser la germination.
- **Rouleau plombeur :** Tasser le sol après le semis, améliorer le contact sol-graine et favoriser la levée.
- **Système de dosage variable (SDV) :** Adaptation de la densité de semis en fonction des caractéristiques du sol et des cartes de rendement.
L'entretien régulier du semoir est essentiel pour garantir son bon fonctionnement, prolonger sa durée de vie et assurer un semis de qualité pour le blé. Il est important de vérifier régulièrement l'état des pièces d'usure, de graisser les éléments mobiles, de nettoyer le semoir après chaque utilisation et de respecter les préconisations du constructeur. Un entretien régulier, qui peut représenter environ 2% du coût d'acquisition du semoir par an, permet d'éviter les pannes coûteuses, d'optimiser la performance du semoir et d'assurer un semis de qualité, garantissant ainsi un bon rendement pour la campagne de blé.
Achat neuf ou d'occasion : le dilemme du budget pour le matériel de semis de blé
L'achat d'un semoir représente un investissement important, et il est important de peser les avantages et les inconvénients de l'achat neuf ou d'occasion, en tenant compte de son budget, de ses besoins et de sa tolérance au risque. L'achat neuf offre la garantie d'un matériel récent et performant, avec les dernières technologies et une garantie constructeur, mais il représente un coût plus élevé. L'achat d'occasion permet de réduire le coût initial, mais il comporte un risque de pannes, d'usure et de manque de performance.
L'achat d'un semoir neuf, avec un coût pouvant varier de 15 000€ à plus de 100 000€, offre la tranquillité d'esprit d'avoir un matériel récent, performant, équipé des dernières technologies et couvert par une garantie constructeur, généralement de 1 à 2 ans. Cependant, il représente un investissement initial plus important. L'achat d'un semoir d'occasion, avec un coût pouvant être inférieur de 30 à 70% par rapport au neuf, peut être une option intéressante pour les agriculteurs disposant d'un budget limité. Cependant, il est important de vérifier attentivement l'état général du matériel, son historique d'entretien, la disponibilité des pièces détachées et de réaliser un essai sur le terrain avant de prendre une décision.
- **Avantages et inconvénients du neuf :** Garantie, technologies récentes, performance optimale vs. coût élevé, amortissement plus rapide.
- **Avantages et inconvénients de l'occasion :** Coût réduit, amortissement plus lent vs. risque de pannes, usure, technologies obsolètes.
- **Conseils pour l'achat d'occasion :** Vérification de l'état général (mécanique, pneumatique, électronique), consultation de l'historique d'entretien, vérification de la disponibilité des pièces détachées, réalisation d'un essai sur le terrain.
- **Plateformes de vente et réseaux :** Consulter les annonces sur les sites spécialisés (Agriaffaires, Terre-net Occasions), contacter les concessionnaires agricoles et se renseigner auprès des coopératives agricoles.
Il existe de nombreuses plateformes de vente en ligne, comme Agriaffaires et Terre-net Occasions, et des réseaux de concessionnaires agricoles qui proposent du matériel de semis d'occasion. Il est important de comparer les offres, de se renseigner sur l'état du matériel auprès du vendeur, de demander un rapport d'entretien et de réaliser un essai sur le terrain avant de prendre une décision. Des agriculteurs optent également pour des solutions de location longue durée (LLD) ou de location avec option d'achat (LOA), ce qui permet de bénéficier d'un matériel récent sans immobiliser un capital important. Par ailleurs, il existe des aides financières pour l'achat de matériel agricole neuf ou d'occasion, notamment dans le cadre de la Politique Agricole Commune (PAC), qui peuvent réduire le coût d'acquisition et faciliter l'investissement.
Choix d'assurance récolte pour la campagne de blé : protéger son investissement et son revenu
La culture du blé est soumise à de nombreux risques, qu'ils soient climatiques, sanitaires ou accidentels. Ces risques, qui peuvent entraîner des pertes de rendement importantes et compromettre la rentabilité de l'exploitation céréalière, justifient la souscription d'une assurance récolte adaptée. La souscription d'une assurance récolte, dont le coût représente environ 2 à 5 % du chiffre d'affaires de l'exploitation, est donc un moyen de se protéger financièrement contre ces aléas, de sécuriser son revenu et de garantir la pérennité de son activité agricole.
Les aléas climatiques, tels que la sécheresse, le gel, la grêle, les inondations, les tempêtes et les fortes chaleurs, sont les principaux risques qui menacent la culture du blé et peuvent entraîner des pertes de rendement considérables. Les maladies et les ravageurs, tels que la rouille jaune, la septoriose, la fusariose, les pucerons, les limaces et les mouches, peuvent également causer des dégâts importants et réduire la qualité de la récolte. Les accidents, tels que l'incendie et le vandalisme, peuvent également entraîner des pertes financières et compromettre la campagne de blé.
Comprendre les risques liés à la culture du blé : identifier les menaces et adapter son assurance
Avant de choisir une assurance récolte pour le blé, qu'il s'agisse d'une assurance récolte classique ou d'une assurance multirisques climatiques, il est essentiel de bien comprendre les risques auxquels sa culture est exposée et d'analyser les spécificités de sa région et de son exploitation. Cette analyse, qui doit prendre en compte les données climatiques historiques, les pratiques culturales et la sensibilité de la variété de blé cultivée aux maladies, permet de choisir la couverture d'assurance la plus adaptée, d'optimiser son investissement et de garantir une protection efficace contre les aléas.
- **Risques climatiques :** Sécheresse, gel (plus de 10% des pertes), grêle (responsable de 15% des sinistres), inondations, tempêtes. En 2022, la sécheresse a causé une baisse de 20% du rendement du blé dans certaines régions de France.
- **Risques sanitaires :** Maladies (rouille jaune, septoriose, fusariose), ravageurs (pucerons, limaces, mouches). La fusariose, favorisée par les printemps humides, peut entraîner des pertes de rendement allant jusqu'à 40% et contaminer les grains avec des mycotoxines.
- **Risques accidentels :** Incendie (peut détruire une récolte entière en quelques heures), vandalisme (rare mais peut causer des dégâts importants).
La prise en compte du changement climatique et de ses impacts, tels que l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des événements climatiques extrêmes, est également cruciale. Les sécheresses prolongées, les vagues de chaleur, les fortes pluies et les tempêtes violentes sont de plus en plus fréquents et peuvent causer des pertes de rendement considérables. Il est donc important de choisir une assurance qui couvre ces risques, qui s'adapte aux nouvelles réalités climatiques et qui propose des garanties spécifiques pour les événements extrêmes. La surveillance régulière de l'état sanitaire de la culture, la mise en place de mesures de prévention, comme le choix de variétés résistantes aux maladies, et l'adoption de pratiques culturales adaptées, comme le semis direct et la couverture des sols, permettent de limiter les risques de pertes de rendement.
Types d'assurances agricoles disponibles : un panorama des offres pour le blé
Il existe différents types d'assurances agricoles pour le blé, chacune offrant une couverture spécifique et adaptée à différents types de risques et de besoins. Le choix de l'assurance dépendra des risques auxquels l'exploitation est exposée, du niveau de protection souhaité et du budget disponible. Il est important de comparer les différentes offres, d'analyser les garanties proposées, de lire attentivement les conditions générales et de se renseigner sur les exclusions de garantie avant de souscrire une assurance.
- **Assurances récolte :** Couverture des pertes de rendement dues aux aléas climatiques (grêle, sécheresse, gel, inondations, tempêtes, etc.). La prime d'assurance varie généralement entre 2 et 5 % du rendement assuré.
- **Assurances multirisques climatiques (MRC) :** Couverture plus large intégrant plusieurs aléas climatiques et pouvant inclure des garanties spécifiques pour les événements extrêmes. Les MRC représentent environ 30% des assurances récolte en France.
- **Assurances tempêtes :** Couverture des dommages causés par les vents violents, notamment la verse et la destruction des cultures.
- **Assurances incendie :** Couverture des dommages causés par le feu aux récoltes sur pied et aux récoltes stockées.
- **Assurances responsabilité civile agricole (RCA) :** Couverture des dommages causés à des tiers, par exemple, en cas de pollution des eaux ou de dommages causés par les animaux. La RCA est obligatoire pour tous les agriculteurs.
Les assurances multirisques climatiques (MRC) offrent une couverture plus large et plus complète que les assurances récolte classiques. Elles couvrent généralement plusieurs aléas climatiques, tels que la grêle, la sécheresse, le gel et les inondations, et peuvent inclure des garanties spécifiques pour les pertes de qualité, les pertes liées aux maladies et aux ravageurs et les pertes indirectes, comme les coûts supplémentaires liés à la récolte et au transport. Il est important de noter que plus de 80% des agriculteurs français sont assurés contre la grêle, qui est l'un des principaux risques pour la culture du blé. Les assurances responsabilité civile agricole (RCA) sont obligatoires et couvrent les dommages causés à des tiers, par exemple, en cas de pollution des eaux ou de dommages causés par les animaux.
Critères de choix d'une assurance récolte : analyser les offres et choisir la meilleure protection
Le choix d'une assurance récolte pour le blé doit être basé sur une analyse approfondie des offres disponibles, en tenant compte de ses besoins spécifiques, de son budget et de sa tolérance au risque. Il est important de prendre en compte les garanties offertes, les seuils de déclenchement, les franchises, le montant des primes, les conditions générales, la procédure de déclaration de sinistre et les délais de remboursement. Une comparaison rigoureuse des offres, en demandant des devis à plusieurs assureurs et en consultant un courtier spécialisé, permet de choisir la couverture la plus adaptée à ses besoins et d'optimiser son investissement.
- **Garanties offertes :** Quels aléas sont couverts et quelles sont les exclusions de garantie ?
- **Seuils de déclenchement :** Quel pourcentage de perte de rendement est nécessaire pour être indemnisé ? Un seuil de déclenchement de 30% signifie que l'assurance ne sera activée qu'en cas de perte de rendement supérieure à 30% par rapport au rendement assuré.
- **Franchises :** Quelle part des pertes reste à la charge de l'agriculteur ? Une franchise de 10% signifie que l'agriculteur prendra en charge 10% des pertes, le reste étant indemnisé par l'assurance.
- **Montant des primes :** Évaluer le rapport coût/bénéfice en tenant compte des garanties offertes, des seuils de déclenchement et des franchises.
- **Conditions générales :** Lire attentivement les clauses du contrat, notamment les définitions des aléas couverts, les exclusions de garantie et les modalités de déclaration de sinistre.
Il est essentiel de lire attentivement les conditions générales du contrat d'assurance pour bien comprendre les garanties offertes, les exclusions de garantie et les modalités de déclaration de sinistre. Il est également important de connaître la procédure de déclaration de sinistre, les documents à fournir et les délais de remboursement. Une simulation du coût de l'assurance en fonction des différents scénarios de pertes de rendement, en tenant compte des rendements historiques de l'exploitation et des prix du blé, permet d'évaluer le rapport coût/bénéfice et de choisir la couverture la plus adaptée. Le délai moyen de remboursement après un sinistre est de 45 jours, mais il peut varier en fonction de la complexité du dossier et desExpertises nécessaires.
Aides publiques et subventions : réduire le coût de l'assurance récolte et encourager la protection
Des aides publiques et des subventions sont disponibles pour aider les agriculteurs à financer leurs assurances récolte, à encourager la souscription d'une couverture contre les risques agricoles et à améliorer la résilience des exploitations face aux aléas. Ces aides, qui peuvent prendre la forme de subventions directes ou de prises en charge d'une partie des primes d'assurance, permettent de réduire le coût de l'assurance et de rendre la protection financière plus accessible aux agriculteurs. Il est important de se renseigner sur les aides disponibles, de vérifier les conditions d'éligibilité et de suivre les procédures de demande pour bénéficier de ces dispositifs.
- **Présentation des aides existantes :** Aides de la Politique Agricole Commune (PAC), aides nationales (Fonds National de Gestion des Risques en Agriculture - FNGRA), aides régionales.
- **Conditions d'éligibilité :** Critères liés à la taille de l'exploitation, au type de culture, au niveau de couverture d'assurance et au respect des pratiques agro-environnementales.
- **Procédures de demande :** Dépôt des dossiers de demande auprès des organismes compétents (Chambres d'agriculture, Directions Départementales des Territoires - DDT) et respect des délais.
Les aides de la Politique Agricole Commune (PAC), qui représentent la principale source de financement des aides agricoles en Europe, peuvent prendre la forme de subventions directes, versées en fonction de la surface agricole de l'exploitation, ou d'aides couplées, versées pour certaines productions spécifiques, comme le blé dur. Les aides nationales, gérées par le Fonds National de Gestion des Risques en Agriculture (FNGRA), peuvent être mobilisées en cas de catastrophes naturelles ou de crises sanitaires. Les aides régionales, mises en place par les régions, peuvent compléter les aides nationales et cibler des risques spécifiques à certaines zones géographiques. Les conditions d'éligibilité aux aides dépendent de la taille de l'exploitation, du type de culture, du niveau de couverture d'assurance, du respect des pratiques agro-environnementales et de la situation géographique de l'exploitation. En moyenne, les aides publiques permettent de réduire le coût de l'assurance de 40 à 60%, ce qui encourage la souscription d'une couverture et améliore la résilience des exploitations. Les informations sur les aides disponibles sont disponibles auprès des chambres d'agriculture, des Directions Départementales des Territoires (DDT) et des organismes agricoles.
Cas pratiques et témoignages : apprendre de l'expérience des autres pour le matériel de semis et l'assurance
Les cas pratiques et les témoignages d'autres agriculteurs céréaliers, confrontés aux mêmes défis et aux mêmes risques, sont une source d'information précieuse pour prendre des décisions éclairées en matière de matériel de semis et d'assurance récolte. Ils permettent de comprendre les avantages et les inconvénients des différentes options, de s'inspirer des réussites des autres, d'éviter les erreurs coûteuses et d'adapter ses choix à sa propre situation. Les échanges entre agriculteurs, les visites d'exploitations et les journées techniques sont essentiels pour partager les bonnes pratiques, renforcer le réseau professionnel et améliorer la résilience des exploitations face aux aléas.
L'étude de cas concrets, analysant les choix de matériel de semis et d'assurance récolte réalisés par d'autres agriculteurs, permet de mieux appréhender les enjeux liés à la gestion des risques agricoles et de s'inspirer des solutions mises en place par d'autres agriculteurs. Les témoignages, recueillis auprès d'agriculteurs ayant vécu des situations difficiles, permettent de donner un visage humain aux décisions, de comprendre les motivations qui ont guidé les choix et de mesurer l'impact de l'assurance récolte sur la pérennité de l'exploitation. Les rencontres entre agriculteurs, organisées par les chambres d'agriculture et les coopératives agricoles, sont une occasion de partager les expériences, de renforcer le réseau professionnel et de créer un climat de confiance et de solidarité.
Une exploitation céréalière de 150 hectares dans la Beauce, confrontée à des sols argileux et à des printemps humides, a opté pour un semoir pneumatique de dernière génération avec guidage GPS, un système de dosage variable et une herse de recouvrement. Cette technologie, qui a représenté un investissement de 80 000€, lui a permis d'améliorer la précision de ses semis, d'adapter la densité de semis aux différents types de sols, de réduire sa consommation de carburant et d'augmenter son rendement de 7%. Une autre exploitation de 80 hectares dans les Landes, exposée aux risques de tempêtes et de sécheresses, a souscrit une assurance multirisques climatiques (MRC) qui lui a permis d'être indemnisée à hauteur de 30 000€ à la suite d'une forte tempête qui a détruit une partie de sa récolte et à hauteur de 15 000€ à la suite d'une sécheresse prolongée qui a réduit son rendement de 30%. Enfin, un jeune agriculteur installé dans le Nord, disposant d'un budget limité et souhaitant se protéger contre les risques climatiques, a bénéficié d'une aide de la PAC pour financer son assurance récolte, ce qui lui a permis de réduire le coût de son assurance de 50% et de sécuriser son revenu.
Le partage d'expériences, facilité par les chambres d'agriculture et les coopératives agricoles, permet de capitaliser sur les réussites, d'éviter les erreurs et d'améliorer la résilience des exploitations face aux aléas. Les agriculteurs qui partagent leurs connaissances, leurs bonnes pratiques et leurs difficultés contribuent à renforcer la filière agricole, à améliorer la compétitivité des exploitations et à garantir la sécurité alimentaire. Les chambres d'agriculture organisent régulièrement des journées techniques, des visites d'exploitations et des formations pour favoriser les échanges entre agriculteurs, diffuser les connaissances et encourager l'innovation.